« Réinventez demain avec l’IA »

L'Intelligence Artificielle dans le secteur de la santé, vue par les Français : un intérêt concret tempéré par un besoin impératif de clarté.

Jeudi 24 Avril 2025

De l'identification des affections à la découverte de thérapies novatrices, l'IA promet d'améliorer la justesse et l'efficacité des traitements. Tandis qu'un tiers des citoyens a déjà sollicité une IA générative pour obtenir des avis médicaux, les Français sont-ils disposés à lui accorder leur confiance et à suivre aveuglément ses suggestions, sans même la confirmation de leur praticien ? En mars dernier, FLASHS a sondé pour la MedTech Galeon, un échantillon de 2 003 Français et Françaises âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population française, afin de cerner leur perception de l'IA dans le secteur de la santé.

Une adoption progressive, caractérisée par des clivages L’enquête met en évidence une familiarisation grandissante mais inégale avec ces technologies. Si 64 % des personnes interrogées (70 % des hommes contre 58 % des femmes) affirment avoir entendu parler de l’IA médicale, seuls 10 % considèrent en posséder une connaissance approfondie. La division est manifeste entre les sexes mais également entre les générations. Les 18-24 ans se montrent bien plus favorables à l’utilisation de l’IA (68 %), tandis que seulement 10 % des plus de 65 ans l’ont fait. Ces disparités ne reflètent pas uniquement des différences d’exposition à l’innovation. Elles peuvent aussi traduire des relations divergentes au risque, à l’autonomie dans la décision médicale ou à la confiance envers les systèmes automatisés.

L\'Intelligence Artificielle dans le secteur de la santé, vue par les Français : un intérêt concret tempéré par un besoin impératif de clarté.

Une technologie crédible… mais en quête de légitimité Cependant, la confiance envers ces outils demeure partagée : 43 % des Français estiment que les réponses fournies par des IA comme ChatGPT ou Google Gemini en matière de santé sont dignes de foi, contre 45 % qui restent sceptiques. La confiance absolue reste marginale (4 %), tandis que la méfiance totale est plus marquée (16 %). Le potentiel perçu est toutefois réel : le diagnostic (48 %) et la recherche thérapeutique (47 %) arrivent en tête des usages considérés comme les plus pertinents. Les fonctions plus secondaires — comme l’automatisation administrative ou la veille épidémiologique — suscitent un intérêt moindre mais tangible. Seuls 13 % estiment que l’IA n’apporte aucune valeur ajoutée au domaine de la santé.

Gestion des risques : un équilibre à construire Parmi ceux qui ont interrogé une IA pour des sujets relatifs à la santé, six sur dix affirment avoir suivi les recommandations reçues. Une partie non négligeable (17 %) applique les conseils de l’IA sans avis médical, soulevant la question d’un encadrement plus strict dans un secteur historiquement régi par des principes de responsabilité, de précaution et de traçabilité. Or, la qualité des données d’entrée, souvent hétérogènes et parfois biaisées, conditionne directement la qualité des recommandations produites par l’IA. De plus, l’opacité des algorithmes utilisés, notamment dans les systèmes dits “boîte noire”, limite la compréhension des décisions générées, y compris par les professionnels de santé eux-mêmes. Alors que l’erreur humaine est généralement relativisée en fonction de la complexité du cas, une erreur algorithmique est perçue comme une défaillance du système, donc nettement moins tolérée : seuls 9 % des Français l’acceptent, contre 20 % pour une erreur humaine.

L’IA peut-elle surpasser l’expertise humaine ? Lorsqu’on interroge les Français sur la capacité de l’IA à dépasser les compétences humaines, une majorité relative adopte une position nuancée. Seuls 12 % estiment qu’elle pourrait devenir plus fiable que les médecins dans l’ensemble du parcours de soins. Mais plus d’un sur deux (53 %) reconnaît qu’elle pourrait surpasser les professionnels dans certains domaines ciblés, essentiellement techniques, comme l’analyse d’images médicales ou la détection précoce de signaux faibles.

Un outil, pas un substitut : l’exigence de transparence s’impose La déshumanisation des soins est la principale préoccupation des Français (34 %), suivie du risque d’erreur (28 %) et du manque de contrôle humain (24 %). Si 30 % des répondants se disent prêts à accepter une opération chirurgicale réalisée uniquement par une IA, 40 % insistent sur la nécessité de la présence d'un médecin. Les Français privilégient une approche hybride : ils sont près de la moitié (49 %) favorables à ce que leur médecin s'appuie sur l'IA pour affiner un diagnostic ou recommander un traitement. Un enseignement clé de l'étude est la demande de transparence. Pour 4 Français sur 5, il est essentiel d’être informé de l’usage de l’IA dans leur prise en charge, et près de la moitié souhaite en connaître les modalités précises. Cette exigence concerne toutes les générations et s’observe quel que soit le genre. L’encadrement éthique et la clarté des pratiques seront donc déterminants pour favoriser l’acceptabilité de l’IA dans les années à venir en matière de santé.

Ils nous font confiance

www.monsieuragency.com
boutique-the-cafe.ch
www.faubourg54.com
www.airkompressor31.fr
www.topbrocante.com
ma-deco-feline.fr